9, place Paul Saissac - 81 310 Lisle-sur-Tarn
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Les verreries dites "de Grésigne"

 
Les verreries de Grésigne, comme la plupart des verreries forestières sous l’Ancien Régime, produisent entre le XVIIème et le XIXème siècles du verre creux à usage utilitaire.

Le verre est élaboré à partir de sable auquel on ajoute du calcaire, souvent sous forme de chaux, et de la soude. La couleur est obtenue avec des oxydes métalliques, comme le cobalt, ou des cendres de chêne, de hêtre, de fougère. La plupart des productions de Grésigne ont une couleur particulière, oscillant entre le vert et le bleu-vert, due à la salicorne, une plante marécageuse des littoraux.
 
Le bois est la première source d’énergie pour le travail du verre, d’où l’installation stratégique des verriers en lisière de forêt. Le « Grésigne » est l’un des 5 départements verriers du Languedoc au XVIIème siècle. Dans le Tarn, on observe l’émergence de familles de verriers, souvent protestantes et nobles. Ces véritables lignées d’artisans se suivent sur plusieurs générations. Ces familles de Grésigne s’allient par des mariages et se constituent en groupement de plusieurs verriers. Citons par exemple, à la fin du XVème siècle, l’association des Noguier de la verrerie de Lafage, œuvrant avec les De Grenier (ou De Granier) de la verrerie des Cabannes, installés sur la commune de St Beauzile.
                                                                                                         

La majorité des pièces de notre collection est brillante et bullée. Les éléments du décor sont peu variés. Ce sont surtout de minces filets, appliqués en spirale autour des cols. Quelques pastilles de verre sont parfois rapportées à la pince.
 
La collection du Musée Raymond Lafage comporte des :

Verres à usage domestique : bouteilles, bocaux, bonbonnes, vinaigrier, porrons (pichet qui présente un long bec verseur pour boire à la régalade).
Vous pourrez voir au musée une grande bouteille du XVIII° siècle un peu cassée mais intéressante car elle possède l’empreinte d’un cachet dans le verre, provenant de la cave d’un notaire de Lisle-sur-Tarn.

Verres à usage commercial : verreries marquées par des repères, servant de mesures, souvent un anneau de fer maintenu par une tige plate accrochée au niveau de la lèvre de la bouteille.
L’une des pièces du musée est étalonnée et marquée d’un cercle de fer soudé autour du col, indiquait la hauteur du liquide pour que la mesure soit exacte.
 

Verres à usage médical ou hygiénique : pilon, topettes (fiole longue et étroite), urinal, flacon, tire-lait
 

Quelques pièces de luxe destinées à une clientèle aisée : veilleuse à huile, verre à vitre, verre à boire (à pied).
 
La fin des verreries :

Les verriers de Grésigne doivent faire face à la création de la verrerie à charbon de terre de Carmaux en 1754.
En 1895, les premières machines semi-automatiques apparaissent et vont révolutionner la profession.



 

 



 



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